Page 15 - Partitions De Leon
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 CANTILATION BIBLIQUE
DU RITE
SEFARDI DIT PORTUGAIS
Voici une étude sur la cantilation biblique du rite Sefardi dit Portugais dont l'enseignement m'a été transmis par mon père, Monsieur Emile Léon, ancien Président du Consistoire de Bordeaux et de la Gironde, par Monsieur Alvarez - Pereyre, 1er Ministre officiant de Bordeaux et Bayonne, par Monsieur Roland Mossé 1er Ministre officiant, et professeur à l'école rabbinique de Paris et par Monsieur Sadi Fonsèque, Ministre officiant. à Bordeaux en 1939; étayée par les grammaires de Messieurs Mayer Lambert, Paul Joüon, T.d'Auria, et la thèse de Madame Tisserand Spritzer.
Ibn ben Ezra est catégorique : Si un commentaire biblique ne prend pas en compte les signes de ponctuation, il ne faut pas l'écouter.
Le terme technique pour indiquer ces signes de lecture se nomme Taham, au pluriel Tahamim . □,7.Jn .
Les Tahamim semblent avoir été au début ,des signes de la main, à la manière d'un chef
d'orchestre.
     Les plus importants sont ceux qui indiquent les coupures ( les disjonctifs ou
Maphssiquim) en hébreu □,j?,007.J.
Comme dans la musique, les silences font partie de l'écriture. Chaque taham a sa propre
cadence finale.
Les pauses introduisent ainsi une alternance de mots et de silences qui est une des
modalités fondamentales du rythme.
La signification profonde d'un texte est dans le rythme. Il est évident que la manière de lier ou de séparer les mots d'une. phrase, donne du relief à un texte ; cela peut même s'avérer indispensable pour ne pas commettre d'erreur d'interprétation. Témoins du rythme, ces taharnim apparaissent indissolublement liés au temps.
Il y aurait comme une profonde affinité entre ces signes de rupture, qui indiquent des silences, et l'extrême respect, pour le nom de l'Eternel.
ANCIENNETE DES TAHAMIM
Leur origine est très obscure. On peut affumer deux choses avec exactitude
a) l'ancienneté.
b) l'oral a précédé l'écrit.
La tradition fait remonter l'origine de la lecture publique de la torah aux célébrations qui marquèrent la réinstallation de l'alliance à Jérusalem en 515 avant notre ère, après le retour des exilés de Babylone et la reconstruction du Temple, sous l'impulsion d'Ezra et Néhémie. On trouve ce récit dans: Néhémie chapitre 8 verset 8. Ce dernier met l'accent sur les relations entre les mots, en marquant bien les poses et les liaisons.
Dans les temps anciens on ne concevait pas un texte liturgique lu non chanté.
 












































































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